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Hesperomyces virescens ( French )

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Hesperomyces virescens est une espèce ou un complexe d'espèces de champignons entomopathogènes de la famille des Laboulbeniaceae. Il est spécialisé dans le parasitisme des coccinelles. Il se fixe sur leur cuticule pour se nourrir dans leur corps, et est visible sous la forme d'un petit bâtonnet jaune-vert, de 0,3 à 0,4 mm de long.

Distribution

Ce champignon est présent sur tous les continents, à l'exception de l'Antarctique[1].

Écologie

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Hesperomyces virescens sur Adalia bipunctata, fortement parasitée.
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H. virescens sur Harmonia axyridis.

Hesperomyces virescens parasite aussi bien des espèces locales, comme en Europe, la Coccinelle à deux points (Adalia bipunctata), ou Chilocorus bipustulatus, que des coccinelles invasives comme la Coccinelle asiatique (Harmonia axyridis). En Amérique du Nord, il parasite également Chilocorus stigma, Cycloneda sanguinea, Olla v-nigrum, ainsi que Coccinula crotchi, et Coccinula sinensis en Asie ; soit au total une trentaine d'espèces[1],[2].

Toutefois, les données recueillies à partir des années 2000 montrent que la Coccinelle asiatique est devenu son hôte principal, en lien avec ses mœurs d'hibernation grégaire et son caractère invasif à l'échelle mondiale. Une étude menée au Kentucky en 2006 a montré que 80% des individus de cette espèce étaient contaminés, alors que les autres espèces locales ne l'étaient qu'à moins de 5% ou pas du tout[3].

Le champignon, qui ne forme pas de mycélium, se fixe sur la cuticule de l'insecte, qu'il traverse grâce à son haustorium, formant plusieurs filaments à l'intérieur du corps de l'insecte par lequel il se nourrit. Les spores germent lors du durcissement de la cuticule. Collant, ils ne se propagent ni par le vent ni par contact avec le substrat, mais uniquement par l'activité de l'hôte, et particulièrement durant l'accouplement[4]. Les femelles sont principalement affectées au niveau des élytres, souvent à l'arrière, alors que chez les mâles, le champignon s'attache autant aux élytres qu'aux pattes et à l'abdomen[3],[5].

Impact parasitaire

Plusieurs études ont été menées sur l'impact parasitaire de Hesperomyces virescens sur ses hôtes. L'une des espèces de coccinelles impactée, Chilocorus bipustulatus, est utilisée comme auxiliaire biologique contre des Cochenilles parasites des cultures d'agrumes. Dans ce cas, on n'a pas trouvé d'effet particulier sur la viabilité des hôtes[6].

On s'intéresse également à ses effets sur Harmonia axyridis, une espèce de coccinelles qui pose de sérieux problèmes dans les vignobles. Se cachant dans les grappes, elle est pressée avec le raisin ce qui donne un goût amer au vin, occasionnant ainsi des pertes considérables. L'intérêt de Hesperomyces virescens, en tant que moyen de lutte biologique, serait de limiter la présence de cette espèce de coccinelles, sa prévalence sur cette espèce étant forte, alors qu'elle est faible sur les espèces locales. Toutefois, si quelques études ont montré des effets négatifs (plus faibles taux de reproduction, mobilité ou sensibilité entravée selon les parties infectées), ils semblent sans impact réel sur la régulation de l'espèce, car leur impact létal ne concerne que des individus très fortement infectés et intervient trop tard dans leur cycle de vie[7].

Taxinomie

Ce champignon a été décrit pour la première fois par le mycologue américain Roland Thaxter, dans sa Supplementary note on North American Laboulbeniaceae, en 1891, trouvé sur Chilocorus stigma[8].

Synonyme :

  • Stigmatomyces virescens Thaxt. (1901)[9].

Une étude de 2018, fondée sur une analyse génétique, suggère qu'il s'agirait plutôt d'un complexe d'espèces cryptiques, chacune spécialisée dans une espèce particulière (ou un genre) de coccinelles[10].

Notes et références

  1. a et b (en) Haelewaters Danny, Richard F. Comont, Serena Y. Zhao et Donald H. Pfister, « Hesperomyces virescens (Fungi, Ascomycota, Laboulbeniales) attacking Harmonia axyridis (Coleoptera, Coccinellidae) in its native range », Chinese Science Bulletin, vol. 59, nos 5-6,‎ février 2014, p. 528–532 (ISSN et , DOI , lire en ligne, consulté le 25 décembre 2019)
  2. (en) Sandra Garcés et Roger Williams, « First Record of Hesperomyces virescens Thaxter (Laboulbeniales: Ascomycetes) on Harmonia axyridis (Pallas) (Coleoptera: Coccinellidae) », Journal of the Kansas Entomological Society, vol. 77, no 2,‎ avril 2004, p. 156–158 (ISSN , DOI , lire en ligne, consulté le 25 décembre 2019)
  3. a et b James D. Harwood, Carlo Ricci, Roberto Romani et Kevin M. Pitz, « Prevalence and association of the laboulbenialean fungus Hesperomyces virescens (Laboulbeniales: Laboulbeniaceae) on coccinellid hosts (Coleoptera: Coccinellidae) in Kentucky, USA », European Journal of Entomology, vol. 103, no 4,‎ 2 octobre 2006, p. 799–804 (DOI , lire en ligne, consulté le 25 décembre 2019)
  4. Danny Haelewaters, Ingrid A. Minnaar et Susana Clusella-Trullas, « First finding of the parasitic fungus Hesperomyces virescens (Laboulbeniales) on native and invasive ladybirds (Coleoptera, Coccinellidae) in South Africa », Parasite, vol. 23,‎ 2016, p. 5 (ISSN , PMID , PMCID , DOI , lire en ligne, consulté le 25 décembre 2019)
  5. (en) Christine A. Nalepa et Alexander Weir, « Infection of Harmonia axyridis (Coleoptera: Coccinellidae) by Hesperomyces virescens (Ascomycetes: Laboulbeniales): Role of mating status and aggregation behavior », Journal of Invertebrate Pathology, vol. 94, no 3,‎ mars 2007, p. 196–203 (DOI , lire en ligne, consulté le 25 décembre 2019)
  6. (en-US) « Chilocorus bipustulatus : huji.ac.il », sur Plant Pests of the Middle East, 27 août 2015 (consulté le 25 décembre 2019)
  7. (en) Danny Haelewaters, Serena Y. Zhao, Susana Clusella-Trullas et Ted E. Cottrell, « Parasites of Harmonia axyridis: current research and perspectives », BioControl, vol. 62, no 3,‎ juin 2017, p. 355–371 (ISSN et , DOI , lire en ligne, consulté le 25 décembre 2019)
  8. (en) Proceedings of the American Academy of Arts and Sciences., vol. v. 25, new ser. v. 17 (1889-1890), Boston, University Press: John Wilson and Son (lire en ligne), p. 264-266
  9. « Hesperomyces virescens », sur www.mycobank.org (consulté le 25 décembre 2019)
  10. (en) Danny Haelewaters, André De Kesel et Donald H. Pfister, « Integrative taxonomy reveals hidden species within a common fungal parasite of ladybirds », Scientific Reports, vol. 8, no 1,‎ décembre 2018, p. 15966 (ISSN , PMID , PMCID , DOI , lire en ligne, consulté le 25 décembre 2019)

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Hesperomyces virescens: Brief Summary ( French )

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Hesperomyces virescens est une espèce ou un complexe d'espèces de champignons entomopathogènes de la famille des Laboulbeniaceae. Il est spécialisé dans le parasitisme des coccinelles. Il se fixe sur leur cuticule pour se nourrir dans leur corps, et est visible sous la forme d'un petit bâtonnet jaune-vert, de 0,3 à 0,4 mm de long.

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Hesperomyces virescens ( Szl )

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Hesperomyces virescens je grzib[1], co go ôpisoł Thaxt. 1891. Hesperomyces virescens nŏleży do zorty Hesperomyces i familije Laboulbeniaceae.[2][3] Żŏdne podgatōnki niy sōm wymianowane we Catalogue of Life.[2]

Przipisy

  1. Thaxter (1891), In: Proc. Amer. Acad. Arts & Sci. 25:264
  2. 2,0 2,1 Bisby F.A., Roskov Y.R., Orrell T.M., Nicolson D., Paglinawan L.E., Bailly N., Kirk P.M., Bourgoin T., Baillargeon G., Ouvrard D. (red.): Species 2000 & ITIS Catalogue of Life: 2019 Annual Checklist.. Species 2000: Naturalis, Leiden, the Netherlands., 2019. [dostymp 24 września 2012].
  3. Species Fungorum. Kirk P.M., 2010-11-23
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Hesperomyces virescens je grzib, co go ôpisoł Thaxt. 1891. Hesperomyces virescens nŏleży do zorty Hesperomyces i familije Laboulbeniaceae. Żŏdne podgatōnki niy sōm wymianowane we Catalogue of Life.

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